HYMNE NATIONAL

L’hymne national se compose de cinq couplets comprenant chacun des strophes de douze pieds, et d’un refrain composé d’une strophe de quatre vers de même rythme.

Les paroles sont l’oeuvre de M. Léopold Sédar Senghor, premier Président de la République, poète et écrivain, et la musique de Herbert Peppert.

L’hymne évoque le thème de la joie née de l’indépendance, celui de l’union nationale par le dépassement des diversités régionales ; le thème de l’enracinement dans nos valeurs et de l’ouverture aux autres et à la modernité, celui de notre gloire passée évoquée moins pour alimenter un nationalisme ombrageux que pour servir un idéal de générosité, de paix, de travail de dialogue, d’unité et de fraternité africaines sans discrimination de races ou de langues, avant de se terminer par une proclamation : le serment de défendre la Patrie dans l’union et la détermination, voire jusqu’à la mort devant tous les dangers mena ant son indépendance, sa prospérité, sa sécurité.

Paroles de l’hymne national du Sénégal

Pincez tous vos coras, frappez vos balafons 
Le lion rouge a rugi. Le dompteur de la brousse 
D’un bond s’est élancé dissipant les ténèbres 
Soleil sur nos terreurs, soleil sur notre espoir.

Refrain 
Debout frères voici l’Afrique rassemblée 
Fibres de mon cœur vert épaule contre épaule 
Mes plus que frères. O Sénégalais, debout ! 
Unissons la mer et les sources, unissons 
La steppe et la forêt. Salut Afrique mère.

Sénégal, toi le fils de l’écume du lion, 
Toi surgi de la nuit au galop des chevaux, 
Rends-nous, oh ! Rends-nous l’honneur de nos Ancêtres 
Splendides comme l’ébène et forts comme le muscle ! 
Nous disons droits — l’épée n’a pas une bavure.

Sénégal, nous faisons nôtre ton grand dessein : 
Rassembler les poussins à l’abri des milans 
Pour en faire, de l’est à l’ouest, du nord au sud, 
Dressé, un même peuple, un peuple sans couture, 
Mais un peuple tourné vers tous les vents du monde.

Sénégal, comme toi, tous nos héros, 
Nous serons durs, sans haine et les deux bras ouverts, 
L’épée, nous la mettrons dans la paix du fourreau, 
Car notre travail sera notre arme et la parole. 
Le Bantou est un frère, et l’Arabe et le Blanc.

Mais que si l’ennemi incendie nos frontières 
Nous soyons tous dressés et les armes au poing : 
Un peuple dans sa foi défiant tous les malheurs ; 
Les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. 
La mort, oui ! Nous disons la mort mais pas la honte.

 

 Hymne national du Sénégal (MP3 – 1.2 Mo)